Taxonomie d’apprentissage développée par Biggs et Collis en 1982. Acronyme de Structure of the Observed Learning Outcomes. Classe les manifestations de la compréhension de l’élève selon le niveau de réponse.

La taxonomie SOLO complète les taxonomies populaires telles la taxonomie de Bloom par l’observation des réponses de l’élève lors d’évaluation formative ou sommative.

Le recours à cette taxonomie nous amène à réfléchir sur le niveau de compréhension qu’on attend de l’élève pour un savoir ou une tâche. Voici les niveaux de cette taxonomie:

Pré-structurel

L’élève n’a aucune compréhension du sujet, il ne fait que répéter ce qu’il a appris par coeur. Ses savoirs n’ont aucun lien avec d’autres, sont peu organisés et sans contenu. Par exemple, en français, l’élève répète la règle qu’il a apprise, mais ne sais pas reconnaitre le contexte où elle s’applique.

Uni-structurel

L’élève ne traite que d’un seul aspect du savoir. Il peut réciter, identifier, nommer et suivre des instructions simples. En mathématique, par exemple, il peut suivre des étapes pour résoudre une équation en autant que le problème ait une forme simple. Par exemple, il peut isoler “x”, mais la variable doit toujours se trouver à gauche de l’équation.

Multi-structurel

L’élève peut traiter plusieurs aspects d’un problème, mais sans faire de liens entre eux. Il peut suivre une procédure, décrire, classer, etc. Par exemple, en informatique, l’élève sait utiliser les styles dans un logiciel de traitement de texte, mais ne sait pas dans quel contexte les styles peut être utilisés. De plus, il ne les utilise pas lorsqu’il rédige un texte en français avec le logiciel de traitement de texte.

Niveau relationnel

À ce niveau, l’élève relie les savoirs entre eux, il voit plusieurs aspects d’une situation et sait l’aborder de plusieurs façons. Il peut expliquer sa compréhension et les liens entre les savoirs. Par exemple, lors de la rédaction d’un texte, l’élève construit son plan, fait ses recherches, prend des notes et rédige son texte de façon simultanée tout en conservant une structure bien définie. Il a une vue globale, il organise son texte en gardant son objectif.

Niveau abstrait étendu

À ce niveau, un nouvel apprentissage en génère un autre ou ouvre la porte à une nouvelle exploration. L’élève comprend, mais transfère ses apprentissages à d’autres contextes, à d’autres domaines. Il peut formuler des hypothèses, généraliser et émettre des théories. L’élève peut également faire des inductions avec un haut niveau d’abstraction. Par exemple, en monde contemporain, l’élève peut comprendre un évènement en faisant des analogies avec un autre évènement ayant eu lieu à une autre époque ou dans un contexte différent. Il explique les ressemblances et les différences expliquant une cause à effet et les conséquences qui en découlent. De plus, il généralise en posant une hypothèse qu’un tel type d’évènement dans un tel contexte peut causer telles ou telles conséquences.

Comment mettre en application cette taxonomie dans vos classes?

En apprentissage :

Expliquer dès le début le niveau attendu, faire en sorte que l’élève soit amené à ce niveau (par des exemples et des questions), valider le niveau en évaluation en aide.

En évaluation :

Poser des questions permettant à l’élève de démontrer son niveau de compréhension. Si nécessaire, mentionner dans l’énoncé de la question ou de la situation d’évaluation le niveau attendu.

Références

Source des informations: https://fr.scribd.com/doc/4808852/solo-francais

Vidéo

Niveaux et types d’apprentissage sur EdutechWiki

Taxonomie de SOLO, sur Didaquest

Multiples ressources en anglais sur Pearltrees.com